En cours de création…
Tentative tornade, dérober la nuit tente de mettre en perspective la période que nous traversons et qui secoue tant le monde que nos intimités : mettre en récit et en musique l’histoire des petites résistances, proposer une pensée du commun et de la solidarité, trouver une boussole, se relier, prendre soin, rompre avec la peur, il s’agit bien de changer de cap…
Une parole se grave, dans un poème vulnérable.
Peut-être lit elle des feuillets d’évasion les pieds dans la merde.
Les chants émancipés des hommes et des femmes sont les plus beaux.
Dans un quartier, l’oralité est une jeune fille en feu.
Comme une infirmière sans matériel face au monde malade.
Comme un vieil indien qui lisait des romans d’amour.
Comme un enfant nommé Adil ou Mohamed tué par la police sur la place publique.
Un contrôle de routine, ils disent… Il y a quelque chose de mortifère dans la routine, tu ne trouves pas ? Un air de répétition.
Comme une femme tabassée dans les cachots de l’intime
Comme un balayeur de rue ou un ouvrier gréviste licencié
Nous sommes un fleuve. Emportant tout.
On se lève et on se casse ! C’est un bourgeon.
L’œil a trois cent soixante degrés sur la terre.
Et mille désirs par la fenêtre. C’est un bourgeon. Nous sommes d’ailleurs.
Tu les entends les oiseaux sur la ville ? Ils se débattent
Dans mille contradictions qui les assiègent.
Tu te dis : s’accrocher !
Respirer ailleurs que dans les poumons du bourreau !Lire Prévert sur un mur en graffiti sauvage
Extrait de Dérober la nuit
“Il est terrible le bruit du vide de l’œuf dur dans le ventre de l’homme qui a faim.“
Écriture et interprétation | Maïa Chauvier |
Composition | Jonathan De Neck et Alice Perret |
Accordéon diatonique | Jonathan De Neck |