Paroles NomadesParoles, ressources d'ici et d'ailleurs
Vous trouverez ici quelques paroles récoltées ou écrites, quelques jardins singuliers, des billets d’humeur, d’humour, doux ou de colère. Des chansons, des citations, des traces, des poèmes, des griots, des matières, invitations aux voyages à travers les mots et les sonorités, des liens vers des sites amis, des feuillets de révolte en résonnance avec ces temps.



S’il nous faut vivre: Ghada Hania
Nous nous lèverons de nouveau,
pour ouvrir les portes au matin,
et planter tendrement nos espoirs.
Dès le début,
nous embarquerons,
et, telle une mélodie d’oiseau,
nous composerons l’espoir



Refaat Alareer
et qui n’a dit adieu à personne
pas même à sa chair
pas même à sa propre personne–
puisse voir le cerf-volant, mon cerf-volant que tu as fabriqué, s’envoler vers le ciel
et se dise un instant qu’un ange est là
pour ramener l’amour


sur cette terre, Mahmoud Darwich
Sur cette terre, il y a ce qui mérite vie : la fin de septembre, une femme qui sort de la quarantaine, mûre de tous ses abricots, l’heure de soleil en prison, des nuages qui imitent une volée de créatures, les acclamations d’un peuple pour ceux qui montent, souriants, vers leur mort et la peur qu’inspirent les chansons aux tyrans.



Rafeef Ziadah- Nous enseignons la vie-We Teach Life, Sir
Et cent morts, deux cents morts, et un millier de morts.
Et entre ce crime de guerre et ce massacre, je crache des mots et je souris sans « rien d’exotique », « rien de terroriste ».
Et je recompte, je recompte : cent morts, un millier de morts.
Il y a quelqu’un, là, dehors ?
Y aura-t-il quelqu’un pour écouter.
Je voudrais pouvoir pleurer sur leurs corps.
Je voudrais pouvoir courir pieds nus dans chaque camp de réfugiés et prendre à bras tous les enfants, couvrir leurs oreilles pour qu’ils ne doivent plus jamais entendre le bruit des bombes le reste de leur vie comme moi je l’entends.
Aujourd’hui, mon corps était un massacre télévisé