SpectaclesThéâtre, spoken word, poésie, slam, concert

Les spectacles et les textes de Maïa Chauvier sont des voyages saccadés de poésies, de slams, de chansons, de transmissions d’expériences de vie, de spoken word, de musiques populaires aux accents du Sud et de l’Est. Glaneuse et porteuse de mots et de chants, comédienne-poétesse-slameuse- pratiquant le parlé-chanté, impliquée, ce sont des rafales de mots qu’elle lance, toujours en prise avec l’actualité sociale, politique et intime de ces temps.

Poésie populaire, mise en commun, théâtre et chansons

Abreuvée de poèmes et de chanson populaires, de mots d’ici et d’ailleurs, j’ai poussé au milieu de nombreuses communautés, baignées de chansons russes, arabes, yiddishs, latines, tziganes, wallonnes, de mémoires et de luttes célébrant chaque jour. Des histoires de rencontres entre plusieurs terres, floraisons d’inventions pour déjouer les stratégies de l’époque. De ceux et celles qui viennent de parcours d’exil, de guerres, de colonisations, de résistances, d’errances, d’imaginaires de luttes qui n’ont pas de frontières. Des voix qui verdissent et poussent entre les pierres, brassant tous les vents, là où l’on tente de les faire taire, de les anéantir, de les réduire au silence ou de les capturer. Ce qui m’attire particulièrement ce sont ces cultures orales, écrites, dites ou chantées, ces poésies en résonance avec les luttes sociales, souvent invisibilisées, amoureuses, politiques et philosophiques. Peut-être « imprenables ». Ces différentes visions du monde et poétiques des relations, de celles qui parient sur un autre temps, de celles qui nous rassemblent.

F : Nom ?
C : Les goélands sont des volcans.
F : Prénom ?
C : Ils ont attaqué des touristes sur la digue à force de s’être fait gaver d’abondants pâtés de porc
F : Prénom j’ai dit ?
C : Des siècles et la nuit des temps : son cri. Ils voulaient libérer la mer.
F : Sexe ?
C : J’aime quand je quitte cet état modeste inculqué à mon sexe, balance des langues précieuses sur tes lèvres, des pommes pourries sur la civilisation.
F : Numéro de registre national ?
C : Le courant d’air né de la vague
F : Profession ?
C : A te faire chialer …
F : Domicile ?
C : État de poésie permanente. Une voleuse de mots brasiers.
F : Où allez-vous ?
C : Partout, nulle part, peut-être chez toi, un autre jour ou celui d’hier. je ne connais pas de frontière.
F : NO d’Identification ?
C : Présumé…sous mille rêves.
F : Où étiez-vous hier soir ?
C : Dans une prison
F : Où étiez-vous hier soir ?
C : Dans une prison
F : où étiez-vous hier soir ?
C : Dans une prison
F : On n’a pas tout notre temps alors ?
Où étiez-vous hier soir ?
C : Je pénétrais la vie par effraction.
F : Vous vous foutez de ma gueule ?
C : Un peu, beaucoup, passionnément, à la folie, il me faudrait aussi du temps…

Extrait de Récital boxon

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