Où sont encore les oiseaux dans nos vies et nos imaginaires urbains ? Initié.e.s par un.e ornithologue, nous partirons à leur recherche à travers la ville, alternant moments d’écoute, d’écriture, et d’interprétation. Oiseaux sédentaires ou migrateurs en cette fin d’été, connus ou inconnus, réels, inventés, métaphoriques… Nous nous engouffrerons dans leur sillage, et dans celui des pages que leur ont consacrées poète.sse.s, écrivain.e.s et philosophes.

Au gré de nos itinérances, guidé.e.s par quelques textes d’écologie populaire, nous chercherons à entendre la présence ou l’absence des oiseaux, leur chant ou leur silence, et interrogerons les enfants, les femmes et les hommes que nous rencontrerons. Qu’est-ce que pour elles et pour eux que la présence ou la disparition des oiseaux dans la ville ? Différents rapports aux oiseaux se dessinent-ils selon les quartiers, les communautés ? Y a-t-il des oiseaux prolétaires, chômeurs, subalternes, marginaux, sans papiers, activistes etc. ? Est-ce un luxe aujourd’hui d’entendre les oiseaux ?

Nourri.e.s de ces rencontres, nous écrirons les rêves que nous inspirent les oiseaux, leurs gestes de résistance, les élans qu’ils nous donnent, la voltige qui habite nos imaginaires sociaux. Nous tenterons de « parler oiseaux », de laisser leurs cuicuis (cailletages, caquetages, chants, gazouillements, gazouillis, croassements…) et les sons humains et non-humains avec lesquels ils dialoguent (vents, bruissements des feuillages, mais aussi vrombissements des moteurs, martelage des engins de chantiers…) habiter notre écriture. D’imaginer ce langage recueilli, inventé, chanté, slamé.

En fin de stage, nous travaillerons l’interprétation des textes que nous aurons écrits, par l’échauffement vocal, la mise en voix avec micro, et pourquoi pas le chant ou la musique (tout instrument est le bienvenu), faisant émerger la parole poétique d’une nuée d’oiseaux.

Pour ce stage en mouvement, vous aurez besoin d’amener de quoi écrire, une tenue souple, et si possible une courte « matière-oiseau » : un son, un rêve, un conte, un chant, une idée, un extrait de poème, d’essai ou un article de presse (si vous n’avez rien, venez les mains dans les poches). Munissez-vous également d’eau, de collations et de votre repas du midi. Les pauses auront lieu en fonction des faims et envies de chacun·e.