C’est inouï notre amitié ces rafales de vents qui soufflent dans le dos
Inouï, on claque l’air du temps, peut-être qu’on ne trouve pas les mots.
Inouïe cette langue gueulant des noms sur toutes mes prisons !
Ta sieste, dans un immense bordel
Inouïs les silences près de tes lèvres scandées par les larmes
Ces regards plus éloquents que les paroles et leurs charmes…
Inouïes les respirations communes et leurs déchirements…
Cette rencontre fulgurante
Tous ses signes qui nous ébranlent
Soudain tu t’invites à ma table
Inouïes nos soifs complices dans l’incomplétude infinie
Inouïs les partages de la beauté, du vide et de l’erreur sur lesquels nous glissons jusqu’à l’horizon
Inouïs le dépouillé et l’illimité des noms
Faut rien louper, tout croquer
Ne la laisse pas passer cette vie là
Si elle t’échappe, tu l’attrapes, tu la suspens
Tu la claques, tu la croques, tu la dévores
Et l’avale dans un tremblement
C’est inouï cette ivresse d’une mélodie vivante
Inouï dans un murmure quand vient l’émeute des sentiments
Ça défait les accords, ça défait les mesures
Et ça fait éclater la joie d’un seul instant
Inouïe quand tu es reine chauffée à blanc
Balance toutes les évidences dans un dernier tourbillon du vent
C’est inouï l’imaginaire, derrière nos effondrements.
Nous tentions, nos pertes, nos éclats de vie fêlées,
Nos passions à briser les bornes
Quand nous foulons tous les ordres !C’est inouï nos désirs qui contiennent le soleil tout entier,
La plus belle histoire d’amour , tu vois, c’est nos visages inachevés
C’est inouï quand nous cherchons le printemps qu’on nous a volé depuis bien trop longtemps
C’est toutes ces chansons pour les volcansInouïs nos solitudes devenir épistolaires
Le souvenir de nos tambours solaires
Inouï tout ce qui ne pourra plus jamais s’écrire
De l’aube claire jusqu’à la fin du jour
À chaque fois on parlera d’un autre amourJuste un autre regard, quelque chose de plus large
Inouï si pour certains nous sommes complètement bargesinouï…
*
Inouï sans cesse enfants, à construire des poèmes…
Maïa Chauvier (extrait de récital boxon)
Inouï Sorciers de chaque instant, on rompt avec la peur du temps