From Gaza with love – Malak Mattar :
C’est à quatorze ans, durant l’été 2014, alors que la bande de Gaza est sous le feu des bombardements israéliens, que Malak sort de son lit, après plusieurs jours passés dans un état dépressif, incapable de se lever, de manger ou de réagir au vacarme des missiles, à l’explosion des roquettes et au bruit des drones. Ce jour-là, elle ouvre une boîte de peinture que lui a offerte son école et commence à peindre, en s’inspirant de son expérience quotidienne de la guerre qui se déroule à sa porte. Mattar vient de passer 51 jours recluse dans sa maison, avec ses parents, sans électricité, sans eau ni accès à la nourriture.
« J’ai senti que je me sentais mieux. J’avais l’impression que l’art était une sorte de thérapie. Alors j’ai commencé à peindre. Et à ce moment-là, je ne me suis pas soucié de savoir si j’allais être bombardé ou non, ou si j’allais être tué ou non. Je voulais juste faire plus d’art. Donc, je me retrouve à parler à travers mon travail artistique.